Le genre ; les genres
Franchement, ça veut dire quoi pour vous ? Par rapport à vous ?
Le genre ; les genres : une question de biologie ?
Le genre ; les genres : une question sociale, économique, culturelle ; une question de milieu en somme ?
Le genre ; les genres : une question personnelle, individuelle ?
Le genre ; les genres : une question de sexualité ?
Mais pourquoi serait-ce une question après tout ?
Pourquoi en a t-on fait une question ?
Pourquoi en a-t-on fait un pilier essentiel de lidentité dun individu ?
Pourquoi en a-t-on fait une question qui nous conditionne, qui conditionne notre prénom, notre façon dêtre, de paraître, notre éducation
Une question si centrale même, quon la retrouve au cur des grammaires des langues occidentales ; et le français dans tout ça qui ne reconnaît que seulement deux genres : féminin et masculin.
Cest vrai, aujourdhui, en Belgique en tout cas, pour beaucoup déléments que lon peut considérer comme constitutifs dans la construction dune personne, dune identité (le social, lidéologique, le genre, la sexualité, etc.), le nombre doptions admissibles se sont élargies.
Il nempêche : pour chacune de ces options « tolérables », il ny a de place que pour un « oui » ou pour un « non
Encore cette foutue pensée binaire ! Comme si le langage informatique (0 ou 1) avait envahi nos modes de pensée. Comme si lon ne pouvait lire le monde quen créant des clivages, des hiérarchies ?
Face à cette binarité du monde, ne pourrait-on pas tout simplement prôner la « zéro-narité » ? Et ce tout particulièrement en ce qui concerne les genres, en ce qui concerne les sexualités aussi !
Pourquoi ne pourrait-on pas tout simplement prôner un système de valeurs qui ne travaillerait plus sur des échelles (de valeur), mais sur le terre-plein tout simplement.
Une « zéro-narité » qui accepterait du coup un large spectre de réponses possibles entre le « oui » et le « non ».
Une « zéro-narité » qui accepterait aussi des glissements dans ces réponses.
Une « zéro-narité » qui encouragerait même, chez chacun-e, les identités plurielles et leur fluidité
Car pourquoi ne serions-nous quun-e, une bonne (ou mauvaise) fois pour toute ?
Pourquoi ne pourrions-nous pas être, chacun-e, plusieurs, en fluctuation constante, sinon permanente ?
Pourquoi ne prendrions-nous pas cette liberté-là : décider de ne PAS choisir ; décider de se construire une identité sans DEVOIR se définir
Restons généreux !
Interdisons le choix !
Gueulante 6 décembre 14h La Roseraie, Uccle
dans le cadre de lUniversité dHiver 2013 « Fille, garçon, et plus si affinités
Déconstruire les stéréotypes de genres », organisée par la Fédération Laïque des Centres de Planning familial Wallonie-Bruxelles.