Genres d’à côté est une asbl qui existe depuis 2001. Son but : promouvoir les sexualités et les genres différents. Comment : essentiellement en envahissant les salles obscures et en s’emparant du grand écran. Ses activités principales sont donc directement ancrées dans l’univers cinématographique, un univers d’où elle se plaît à bouleverser les représentations normées et les cases établies.
Chaque mois (le 1er jeudi du mois, cinéma Aventure, Galerie du Centre à Bruxelles), son cine-club nous entraîne dans de drôles de genres : gays, lesbiens, queer, trans, féministes... pour une exploration des sexualités différentes et des modes de vie minoritaires. Des projections prenant résolument le parti des avant-premières, de la surprise et de la qualité, mettant en avant des films tout récents, pas ou peu projetés en Belgique. Et des décentralisations viennent même encore parfois s’ajouter au programme.
Mais un film par mois, cela reste fort frustrant... C’est pourquoi Genre d’à côté a lancé le Pink Screens Film Festival. Chaque année, le Pink Screens Film Festival, c’est dix jours de pur plaisir, de films à foison, d’expos et aussi de soirées dont l’incontournable Pink Night en clôture. Dix jours pour prendre d’assaut et déconstruire les binarités : femmes/hommes, masculin/féminin, homo/hétéro, gouines/pédés, trans/bio... Cela se passe au cinéma Nova, haut lieu alternatif de la scène bruxelloise, qui se pare pour l’occasion des couleurs du festival et dont la souplesse au niveau des formats pouvant être projetés sied à merveille à l’esprit frondeur du festival. Chaque édition invite à découvrir courts et longs métrage, fictions, documentaires et expérimentaux, d’ici et d’ailleurs, avec toujours la qualité au rendez-vous, mais aussi des films déconcertants et impertinents.
Vous vous en rendrez vite compte, l’équipe de cette asbl, entièrement composée de bénévoles venu-e-s d’horizons très divers, déborde d’une énergie communicative.
Parfois, en prolongement de films ou pour traiter de thèmes liés au genre, des gueulantes (cafés-débats libres et démocratiques) sont proposées : une gueulante, c’est d’abord une prise de parole par le public, parole simplement initiée par une personne qui facilite sa circulation. C’est donc vous, avec votre bonne humeur, votre mauvaise foi, votre sensibilité, vos identités, qui faites le débat... toujours dans le respect et la bonne humeur.
Et les 2e samedis du mois à la MAC, c’est le bar de Genres d’à Côté, l’occasion d’un verre dans une ambiance musicale chaque fois différente (pop-rock alternatif, italodisco, hip-hop, riot grrrls...).