vr. 06/12/2013 - 14:00

Gueulante : La multiplication des genres et des sexualités : et puis quoi encore ?




Le genre ; les genres… Franchement, ça veut dire quoi pour vous ? Par rapport à vous ?
Le genre ; les genres : une question de biologie ?
Le genre ; les genres : une question sociale, économique, culturelle ; une question de milieu en somme ?
Le genre ; les genres : une question personnelle, individuelle ?
Le genre ; les genres : une question de sexualité ?

Mais pourquoi serait-ce une question après tout ?
Pourquoi en a t-on fait une question ?
Pourquoi en a-t-on fait un pilier essentiel de l’identité d’un individu ?
Pourquoi en a-t-on fait une question qui nous conditionne, qui conditionne notre prénom, notre façon d’être, de paraître, notre éducation… Une question si centrale même, qu’on la retrouve au cœur des grammaires des langues occidentales ; et le français dans tout ça qui ne reconnaît que seulement deux genres : féminin et masculin.

C’est vrai, aujourd’hui, en Belgique en tout cas, pour beaucoup d’éléments que l’on peut considérer comme constitutifs dans la construction d’une personne, d’une identité (le social, l’idéologique, le genre, la sexualité, etc.), le nombre d’options admissibles se sont élargies.
Il n’empêche : pour chacune de ces options « tolérables », il n’y a de place que pour un « oui » ou pour un « non…
Encore cette foutue pensée binaire ! Comme si le langage informatique (0 ou 1) avait envahi nos modes de pensée. Comme si l’on ne pouvait lire le monde qu’en créant des clivages, des hiérarchies ?

Face à cette binarité du monde, ne pourrait-on pas tout simplement prôner la « zéro-narité » ? Et ce tout particulièrement en ce qui concerne les genres, en ce qui concerne les sexualités aussi !
Pourquoi ne pourrait-on pas tout simplement prôner un système de valeurs qui ne travaillerait plus sur des échelles (de valeur), mais sur le terre-plein tout simplement.
Une « zéro-narité » qui accepterait du coup un large spectre de réponses possibles entre le « oui » et le « non ».
Une « zéro-narité » qui accepterait aussi des glissements dans ces réponses.
Une « zéro-narité » qui encouragerait même, chez chacun-e, les identités plurielles et leur fluidité…
Car pourquoi ne serions-nous qu’un-e, une bonne (ou mauvaise) fois pour toute ?
Pourquoi ne pourrions-nous pas être, chacun-e, plusieurs, en fluctuation constante, sinon permanente ?
Pourquoi ne prendrions-nous pas cette liberté-là : décider de ne PAS choisir ; décider de se construire une identité sans DEVOIR se définir…

Restons généreux !
Interdisons le choix !

Gueulante – 6 décembre 14h – La Roseraie, Uccle
dans le cadre de l’Université d’Hiver 2013 « Fille, garçon, et plus si affinités… Déconstruire les stéréotypes de genres », organisée par la Fédération Laïque des Centres de Planning familial Wallonie-Bruxelles.