A La Havane, Jesus vit seul. Coiffeur de métier, il s’occupe des perruques portées par les artistes travestis du cabaret tenu par Mama. Il admire en secret les spectacles et rêve de se produire sur scène. Réussissant l'audition, il fait donc ses premiers pas et va rapidement y faire sensation sous le nom de Viva, avant de se faire casser la gueule par un client du bar : son père, un ancien boxeur qui sort de prison. Entre ce papa, dont il ne peut s'empêcher d'être proche, et Mama, le travesti dont il veut suivre l'exemple, il va chercher sa propre voie. Sur fond de misère, le film particulièrement chaleureux ramène toujours à l'essentiel de la vie : Aimer, s'aimer soi-même, être aimé, gagner de quoi manger, s'en sortir et aussi chanter. Les nombreuses chansons qui rythment son film ne sont pas traduites, jugeant que chacun comprendrait les sentiments qu'elles évoquent. Là est la réussite de ce beau film : croire en des émotions qui nous traversent tous, célébrer des peines et des joies qui nous ressemblent et nous rassemblent. D'autant que les acteurs, étonnants, font vibrer ce mélo avec beaucoup de vérité.