Gerardo rencontre Jonas et les deux garçons tombent amoureux. Ils ne se quittent plus, ne peuvent plus se passer l'un de l'autre, se touchant sans cesse, s'aimant sans cesse. Mais, lors d'une sortie en discothèque, le lien est brisé par le baiser occasionnel échangé entre Jonas et un étranger. Dès lors, Jonas ne cesse de s'imaginer dans les bras de cet étranger et rejette Gerardo. Derrière son sujet minimaliste (un couple s'aime, tente de se séparer, n'y arrive pas...), ce film nous parle d'une chose universelle, la recherche puis l'effacement du premier amour. Le film est long (2h20) , d'une langueur qui rappelle parfois certains films de Hou Hsiao-Hsien ou de Apichatpong Weerasethakul mais est d'une beauté à couper le souffle et on n'en regrette que davantage sespetits défauts (un romantisme exacerbé que certains prendront pour de la naïveté, des travellings à 360 ° un peu inutiles). Film qui doit se voir comme une parabole de l'Amour avec un grand A, El Cielo dividido va, c'est certain, diviser le public mais il n'en reste pas moins d'une force exceptionnelle.